Comme je vous le disais en début de confinement, je suis convaincue que chaque situation négative/difficile est enrichissante. On en retire toujours des leçons qui nous permettent d’avancer.
Ces dernières semaines, je me rends compte,
• QUE J’AI PLUS DE FORCE QUE JE NE CROIS
Au début du confinement, j’ai ressenti une oppression importante à l’idée de « perdre une grosse part de liberté ». J’ai un problème avec le fait de me sentir « bloquée », de façon générale et là, ça appuyait forcément dessus.
Pendant mon burn out, le fait de rester à la maison était devenu très compliqué, j’avais beaucoup de difficulté à sortir de chez moi mais aussi à y rester, je n’étais bien nulle part. Après un gros travail, qui a duré plusieurs mois, ça commençait à aller bien mieux et puis…. le confinement est arrivé et j’ai eu très peur de perdre cet équilibre si fragile que j’avais réussi à retrouver, non sans mal.
Ma première réaction a donc été d’avoir peur. Peur d’enchainer les crises d’angoisse à nouveau. Peur de ressentir cette sensation affreuse de mal-être partout. Je me suis donc servie de toutes les ressources que j’avais pu trouver en moi pendant ma thérapie et ça m’a énormément aidée.
Faire du sport tous les jours. De la méditation. Du yoga.
Accumuler les petites choses positives dispatchées chaque jour de la semaine (un bon gâteau, une chouette série, un verre de vin, danser sur son morceau préféré…etc).
Pratiquer la gratitude chaque soir avant de m’endormir.
Garder le lien avec mes proches tous les jours ou presque (par téléphone, message, Visio, etc…).
Faire de la pleine conscience en cuisinant, en marchant, etc… pour se recentrer sur l’instant.
Garder en tête que « Rien ne dure toujours » et que « Aucune épreuve n’est insurmontable, on s’en sort toujours, d’une façon ou d’une autre« .
Je me suis aussi servie d’un outil vraiment super « Les colonnes de Beck » (issues de la thérapie comportementale et cognitive) que j’utilise depuis plusieurs mois et qui aide énormément à changer son point de vue sur les situations et sa façon de fonctionner si on le fait régulièrement.
Finalement, même s’il y a des jours plus difficiles que d’autres, je me rends compte que j’arrive à gérer la situation contrairement à ce que j’avais imaginé au départ.
• LE « TRI » DANS LES RELATIONS
Quand on est habitué à voir certaines personnes, on ne se pose plus trop de questions. En revanche, le jour où on ne peut plus le faire, on prend conscience de celles qui nous manquent vraiment. Celles qu’on ne voit pas assez souvent. Mais aussi celles qui finalement ne nous manquent pas tant que ça, voir pas du tout. Ça aide à faire le tri des personnes qui nous font du bien et inversement.
• L’IMPORTANCE DU SPORT
Comme je le disais plus haut, une des choses qui me permet de me sentir bien, le sport. Quel qu’il soit (même si bien sûr j’ai mes préférences). C’est vraiment quelque chose qui fait partie intégrante de ma vie et qui me permet de surmonter avec plus de facilités les situations compliquées.
• L’ENVIE DE ME DEPASSER
J’ai toujours dit que je n’adhérais pas à la performance, que ce soit pour le jogging ou tout autre sport et encore moins avec le yoga puisque ça n’est pas vraiment compatible. J’ai donc pratiqué pendant des années, sans jugement. En faisant les postures dans lesquelles je me sentais « confortable ». Ces derniers temps, je me suis abonnée à pas mal de comptes Instagram de profs qui montrent bien souvent dans des postures hyper acrobatiques. Au début, j’étais admirative, ensuite l’admiration s’est transformée en peur/comparaison « j’envisage d’être prof mais je ne leur arrive pas à la cheville« , ce qui faisait perdre tout son sens à la pratique qui est à l’opposé de cette façon de penser. Puis récemment, je me suis rendue compte que j’étais capable de changer mon point de vue en motivation. Au lieu du « je n’y arriverai pas, je ne suis pas assez… » un « super! une opportunité d’apprendre de nouvelles choses, d’évoluer » et c’était assez libérateur de prendre conscience de cette nouvelle possibilité qui s’offrait à moi. Me voilà donc à travailler ma souplesse et mon équilibre encore davantage là où précédemment je restais dans ma zone de confort et à tenter des postures que jamais je n’aurai pensé réussir. Une bonne façon de renforcer ma confiance en moi et en mes capacités (chose dont je manque cruellement).
• L’IMPORTANCE DE LA CURIOSITÉ
Aujourd’hui plus que jamais, je me rends compte que ce qui me fait du bien de façon générale, est l’idée de découvrir, d’apprendre de nouvelles choses, de rencontrer de nouvelles personnes. Je compte donc tout mettre en oeuvre une fois le confinement terminé pour profiter de cette envie de découvertes.
• LA BIENVEILLANCE
Depuis le début du confinement, j’ai entendu beaucoup de jugements. J’ai moi-même été en colère contre les personnes qui vidaient les rayons. Je me rends compte que même si la colère (et bien souvent le jugement qui va avec) peut être saine et légitime, elle est plus souvent nocive qu’utile et je n’ai pas envie d’être comme ça. Pas envie de porter un jugement sur les autres (même si clairement ça n’est pas toujours évident). À chaque fois que j’ai une pensée négative sur quelqu’un, je me rappelle 2 choses : la première, c’est que je ne connais pas sa vie et que la personne fait de son mieux, qu’elle réagit comme elle réagit en fonction de sa propre histoire. La seconde, pourquoi? Pourquoi cela évoque de la colère en moi. À quoi ça fait écho, un sentiment de jalousie, de peur, d’injustice…. etc
Et ces 2 choses me permettent bien souvent d’être dans une approche différente face à la situation. De ne pas cultiver de sentiments négatifs qui au final ne sont pas constructifs et ne permettent pas d’avancer.
Et vous? Qu’est ce que cette expérience vous apprend? Je serai curieuse d’en savoir plus 🙂 N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire si vous en avez le temps/l’envie.
J’avais posé la question sur Instagram, voici un petit récap’ de toutes les réponses que j’ai reçues.
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Le blog de Sienna Lou
Coucou ! Effectivement, dans tout négatif, il y a du positif ! J’ai eu quelques crises d’angoisse et ce sentiment d’impuissance face à cette liberté qu’on nous prenait même si je suis consciente que c’était pour notre protection ! A l’heure d’aujourd’hui, je ne retiens que le meilleur. Je ne pensais pas survivre autant de temps enfermée à la maison à devoir assurer le suivi scolaire de mes enfants ! J’ai décidé de ne pas me mettre de pression. Je me suis recentré sur moi, j’ai médité, fait un peu de sport à la maison, beaucoup de plats et de gâteaux que je n’aurai pas eu le temps de faire en temps normal, j’ai regardé des séries alors que je ne le faisais jamais, j’ai découvert un autre moyen de voir ma famille et mes amis avec la visio et j’en passe. Chaque jour je me lève et je remercie la vie d’avoir épargné ma famille et mes proches, j’apprécie le chant des oiseaux, le soleil et tout m’émerveille. J’ai pu me rendre compte à quel point j’ai des enfants matures et merveilleux, qui sont aussi responsables et qui ont tout fait pour que cet enfermement ne soit pas encore plus compliqué pour leur maman. J’ai pris conscience que l’on ne prenait pas le temps de voir les gens que l’on apprécie et qui son là depuis de nombreuses années. Je me suis faite la promesse d’aller voir mon amie mexicaine et mon ami italien que je n’ai pas revu depuis 20 ans, je me suis promise d’aller sur Montpellier pour y serrer dans mes bras quelqu’un qui illumine mon quotidien depuis de nombreuses années (si tu vois de qui je parle )… Je me suis promise de vivre ma vie ici et maintenant et de profiter de chaque instant qui m’ait offert comme un réel cadeau. Je me suis promise de continuer à être bienveillante et de parler avec mon cœur car c’est comme cela que je suis même si parfois on se prend des coups dans la gueule… Bref…finalement cette période difficile aura été un mal pour un bien! Gros bisous