• Qui es-tu? Peux-tu nous parler de ton parcours?
Je m’appelle Charlotte, j’ai 28 ans et je suis chef privé sur Montpellier. Je propose mes services pour des évènements privés, et des Lunchs-box en livraison pour le déjeuner en semaine.
En 2015, j’ai pris la grande décision de changer de métier, je ne m’épanouissais plus dans le milieu dans lequel j’étais et en plus de cela, j’ai toujours rêvé d’entreprendre, travailler pour mes idées.
Je me suis alors reconvertie, j’ai choisi le monde de la cuisine qui me passionne depuis que je suis petite et dans lequel je suis la plus créative, tous mes sens sont en éveil quand je cuisine, et je peux y passer des heures.
Je me suis formée et j’ai découvert un univers passionnant dans lequel je pouvais enfin m’exprimer.
Depuis fin 2018, j’ai lancé ma petite entreprise, où je peux mettre à l’œuvre mes idées et surtout les partager avec mes clients. J’en suis très heureuse, et j’espère pouvoir développer tout ça, je veux en faire quelque chose de dynamique, car je m’ennuie très vite. Charlotte Guyot prendra toutes les formes que les opportunités et les rencontres lui impulseront.
• D’où te vient ta passion pour la cuisine?
La passion pour la cuisine me vient clairement de ma famille. J’ai eu la chance de grandir dans une famille où à l’heure du repas un bon plat mijotait sur le feu et envahissait la maison d’une odeur réconfortante. Tous les produits tels que sodas, produits transformés, etc. étaient bannis.
Pour moi, il est normal de se préparer à manger, de bien manger ce n’est pas une corvée. Mais un plaisir.
Je me souviens aussi de ma grand-mère, dont j’ai quelques recettes manuscrites que je garde précieusement, qui passait des heures aux fourneaux, et préparait des plats à tomber par terre.
Je n’ai pas un souvenir heureux sans un bon repas qui l’accompagne. Je peux remercier ma famille pour ça, car je trouve que c’est un important, bien manger, c’est prendre soin de soi, mais aussi vivre des moments de partage où l’on se retrouve et on prend le temps de vivre ensemble.
• Qu’est-ce qui t’a donnée l’idée/l’envie de lancer ta lunchbox?
Le service que je propose en tant que chef privé est ponctuel, pour un évènement particulier, un repas important. La lunch-box vient apporter un service hebdomadaire que tout le monde peut s’offrir, il est plus accessible, quotidien et me sert de vitrine pour que les gens me découvrent plus facilement. Aussi, c’est un moyen pour moi de cuisiner tout le temps et de booster ma créativité.
La lunch-box, me permet au fil du temps de travailler les produits de saisons, j’achète tout au marché des Arceaux à Montpellier où j’ai mes commerçants privilégiés, qui produisent dans le coin. Ensuite, j’essaie de travailler tout ça en une lunch-box plaisir, pour faire en sorte que la personne qui la consommera aura une vraie pause déjeuner, avec un produit frais.
Je m’efforce chaque semaine de proposer une Lunch-box colorée, de saison, pleine de goûts.
• Que t’apporte ton métier d’un point de vue personnel?
Entreprendre dans la cuisine, c’est pour moi la chose la plus épanouissante que j’ai pu faire. Je suis heureuse aujourd’hui de là où j’en suis.
Ça a véritablement donné un sens à ma vie, je ne me voyais pas croupir là où j’étais, sans perspective et ambition. Aujourd’hui je suis fatiguée (rires) mais heureuse et motivée comme jamais, car je sais que ce n’est qu’un début ! J’ai trouvé ma voie et j’ai donc trouvé qui je suis !
• Où trouves-tu l’inspiration pour créer de nouvelles recettes aussi régulièrement?
Alors j’ai pas mal de sources…
Mon inspiration va d’abord venir de ce que la saison va proposer.
Ensuite, différentes choses peuvent intervenir, ce que j’ai mangé à tel endroit restaurant ou famille, ce que j’ai vu passer sur Instagram, les livres du chef Yotam Ottolenghi qui sont des mines d’or, les fiches recettes de ma grand-mère bien sûr, puis aussi d’un chef qui m’a beaucoup inspirée et appris quand je me suis formée, Guillaume Leclere qui a un super restaurant dans le centre de Montpellier.
• D’un point de vue extérieur, le monde de la cuisine parait assez masculin, est-ce difficile pour une femme de « faire sa place »?
Pas du tout. Enfin, je vais nuancer cette première réponse.
Je pense que cela peut-être plus dur pour une femme dans de grosses brigades, où c’est déjà dur pour tout le monde. En fait, c’est un milieu pas évident quoi qu’il en soit et cela s’accentue avec l’endroit dans lequel on décide d’exercer.
Pour ma part, j’ai toujours été intéressée par la petite brigade qui fait les choses bien et dans une dimension encore humaine. Et quand on tombe dans ce genre d’endroits bienveillants alors ça se passe bien, il n’y a pas de souci homme/femme.
La seule fois où j’ai pu être confrontée à un souci, c’est quand j’ai voulu trouver une alternance pour mon CAP, je suis tombée sur quelques mecs misogynes, qui m’ont pris à la rigolade, mais au moins ils ont fait le tri pour moi, il était sûr que je ne mettrai pas un pied chez eux, pas pour bosser une cuisine aussi grossière qu’eux !
• Tes projets pour les mois/années à venir?
Plein ! Toutes idées, synergies, et rencontres me feront évoluer, j’ai envie de faire plein de choses ! L’ultime projet serait quand même d’avoir un jour un super petit restaurant ! Mais d’abord, j’ai le sentiment de devoir continuer un peu à faire plein de choses !
• Accepterais-tu de nous partager une de ta recette fétiche?
La cuisine c’est le partage, alors oui avec plaisir.
Je vais être généreuse, car je vous partage la recette qui m’est la plus chère, celle du gâteau à l’orange de ma grand-mère Mimi. Enfin, non, je corrige, de sa mémé qui l’a transmise, jusqu’à ce que ma grand-mère la transmette à son tour..
Simple, fraîche et efficace. La cuisine, c’est ni plus ni moins ces trois choses.
Ingrédients :
Pâte à gâteau : 3 gros œufs (environ 170g) même poids en farine et en sucre en poudre
50 g de beurre fondu
3 oranges (pour le zeste, le jus sera pour le sirop)
1 sachet de levure chimique
Sirop :
Jus de 3 oranges
2 grands verres d’eau
2 CS de Rhum ambré
Recette :
1• Battre les œufs entiers
2• Ajouter le sucre et battre 5 min
3• Ajouter la farine et intégrer.
4• Ajouter le beurre fondu, le zeste râpé des trois oranges, et la levure chimique.
5• Beurrer un moule et verser la pâte.
6• Enfourner dans un four chaud à 180° pendant 25 à 30 min (faire le test pointe de couteau)
7• Pendant ce temps, faites votre sirop.
8• Dans une casserole sur feu vif, faites fondre le sucre dans l’eau. Sortez du feu ajouter le jus d’orange et le rhum.
9• Versez en plusieurs fois le sirop chaud sur le gâteau chaud à la sortie du four.
10• Laissez bien imbiber, et refroidir puis mettez au frais au moins 3 heures. Le gâteau se déguste bien frais.
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Très bien cette rubrique.
Belle interview de Charlotte et un grand merci à elle de partager une recette aussi précieuse.
J’ai eu l’occasion de goûter ses plats qui sont plein de saveurs.
Merci Lily !
Cette rubrique est très inspirante et nous prouve qu’il est important de croire en nos rêves… Même les plus secret ! Merci pour ce partage bienveillant ! Je suis fan ! Bisous
Génial, c’est une super idée ! J’adore découvrir de nouvelles personnes tout les mois, c’est très inspirant !
Bisous